Le monde du travail, un peu partout dans le monde aujourd’hui, est régulé par un certain nombre de règles pour éviter les dérives et les abus. La Belgique n’en est pas en marge. Ainsi, lorsqu’un salarié reçoit son salaire en Belgique, plusieurs types de prélèvements sont ou peuvent être effectués directement sur sa rémunération brute. Ces prélèvements répondent entre autres à des obligations légales et sociales qui garantissent le bon fonctionnement des systèmes fiscaux et de Sécurité sociale. Alors, concrètement, quelles sont les charges sur un salaire ? Que vous soyez employeurs ou employés, il est essentiel de comprendre ces différentes retenues afin d’optimiser les coûts salariaux tout en respectant les obligations légales. C’est justement ce à quoi nous nous évertuons dans le présent article.
Les cotisations sociales
Comme nous avons si bien commencé à l’indiquer, plusieurs prélèvements sont possibles sur le salaire puisqu’autorisés, voire imposés par des dispositions légales. Au nombre de ceux-ci, un type de prélèvement fait partie des plus légitimes et incontournables, qui vont pleinement dans l’intérêt de l’employé : les cotisations sociales. Voyons ensemble ce qu’on y met concrètement.
Les cotisations sociales personnelles
Quand on parle de cotisations sociales, il convient de penser aux cotisations sociales personnelles. Ces dernières représentent le premier prélèvement effectué sur le salaire brut.
Ces cotisations financent principalement les systèmes de Sécurité sociale belge, incluant des branches de services comme : la pension, l’assurance maladie, et les allocations de chômage. Elles sont calculées sur la base du salaire brut et varient en fonction du type de contrat de travail et du statut du travailleur (salarié, indépendant).
En effet, les taux de cotisation peuvent varier, mais pour un salarié, ils représentent généralement autour de 13,07 % du salaire brut. Par exemple, si votre salaire brut est de 3 000 €, environ 392 € seront prélevés pour couvrir ces cotisations sociales. Mais est-ce tout ce dont on peut parler en matière de cotisation sociale ? On y répond tout de suite : parlons des charges patronales !
Les cotisations patronales
Outre l’aspect concernant le travailleur lui-même, en matière de cotisations sociales, l’employeur apporte aussi sa pierre à l’édifice. En réalité, en plus des cotisations personnelles du travailleur, l’employeur doit également verser des cotisations patronales à l’ONSS (Office National de Sécurité Sociale).
Ces cotisations, bien que non prélevées directement sur le salaire du travailleur, représentent un coût important pour l’employeur. Elles financent les mêmes branches de la Sécurité sociale et s’élèvent à environ 25 % du salaire brut. Voilà pour ce qui concerne les cotisations sociales. Mais, vous vous doutez bien que ce ne sont pas les plus pesantes ni celles qui posent le plus de problèmes en matière de charges.
Le précompte professionnel
Une chose est sûre : le précompte professionnel est l’un des prélèvements les plus significatifs opérés sur le salaire. Il est directement retenu à la source par l’employeur et reversé au Trésor public. Ce mécanisme permet d’alléger la charge fiscale pour les travailleurs en fin d’année en répartissant les paiements sur chaque salaire mensuel.
Précompte professionnel : comprendre son fonctionnement et ses implications fiscales
Le précompte professionnel : comprendre son fonctionnement et ses implications fiscales ! Cela semble bien être un sujet assez complexe pour écrire tout un livre, non ? Votre impression n’est pas si fausse, mais nous allons tenter de traiter le sujet le plus simplement possible.
Le précompte est un impôt anticipé qui vise à couvrir l’impôt final sur les revenus. Il est calculé en fonction du salaire brut, mais aussi de la situation familiale (nombre d’enfants à charge, conjoint travaillant ou non), des éventuelles réductions d’impôt ou exonérations, et d’autres variables comme les avantages en nature.
Aussi, notez que les taux de précompte professionnel varient en fonction du revenu imposable, mais en règle générale, plus le salaire est élevé, plus le précompte sera important. Par exemple, un travailleur célibataire sans enfant verra une part plus importante de son salaire déduite qu’un salarié ayant des enfants à charge.
Le calcul du précompte professionnel peut parfois sembler complexe. Mais des outils comme les simulateurs fiscaux sont disponibles sur les sites gouvernementaux permettent de faire une estimation assez précise. Naturellement, un précompte non payé ouvre la porte à des sanctions.
Les sanctions en cas de non-paiement du précompte professionnel
Comme dans le cadre de toute obligation, le non-paiement ou l’insuffisance de paiement du précompte professionnel entraîne des sanctions sévères pour l’employeur. En cas de non-respect, les entreprises s’exposent à :
- Des amendes administratives : des pénalités sont appliquées pour chaque défaut ou retard de paiement.
- Des intérêts de retard : calculés au jour le jour, ils alourdissent considérablement les charges.
Au vu de tout ceci, vous conviendrez qu’il est mieux de veiller au grain et de respecter les délais dans le paiement des montants dus en rapport avec cette charge. Cette veille peut d’ailleurs vous être bénéfique à plusieurs égards en tant qu’employeur puisque vous pourriez, eu lieu de pénalités, gagner en économies. Les experts comme ceux de la SBEP peuvent aider à éviter ces risques et optimiser les charges en rapport au précompte..
Autres retenues autorisées sur les salaires
En dehors des cotisations sociales et du précompte professionnel, d’autres retenues peuvent être opérées sur le salaire du travailleur. Cependant, celles-ci sont strictement encadrées par la législation belge. Découvrons-les !
Les retenues liées aux amendes et indemnités
De quoi parle-t-on exactement quand on évoque les retenues liées aux amendes et indemnités ? En réalité, vous n’êtes pas sans savoir que les relations de travail peuvent connaitre des moments de turbulence.
Ainsi, si un employé cause un dommage à l’entreprise dans le cadre de son travail, une retenue peut être effectuée pour compenser ce préjudice. Toutefois, cette retenue ne peut être réalisée que si cela a été prévu dans le règlement de travail et que la responsabilité du travailleur est clairement établie.
Les retenues liées aux avances sur salaires
Vous avez déjà compris, n’est-ce pas ? Tout est dans le titre. Un employeur peut également effectuer des retenues si le salarié a perçu des avances sur son salaire. Cela concerne notamment les prêts ou avances non encore gagnés, qui peuvent être retenus directement sur la rémunération suivante.
Les retenues liées à la participation aux avantages sociaux complémentaires
Dans le monde du travail, certaines conventions collectives ou accords particuliers entre employeur et salarié permettent d’effectuer des retenues pour des avantages sociaux complémentaires (assurance groupe, fonds de pension, etc.).
Ces prélèvements permettent aux travailleurs de bénéficier de régimes de Sécurité sociale complémentaires. Toutefois, il faut bien noter que lesdits prélèvements sont effectués sur une base volontaire ou via des accords de branche.
En définitive, il est important de souligner que les retenues sur les salaires sont strictement régulées en Belgique. Justement, la loi sur la protection de la rémunération impose une liste limitative des retenues autorisées. En dehors des prélèvements fiscaux et sociaux obligatoires, aucune autre retenue ne peut être effectuée sans l’accord du travailleur.
De plus, certaines retenues, comme les avances ou les amendes, ne peuvent excéder 20 % du salaire net du travailleur. Cette mesure vise à protéger le salarié contre une diminution excessive de son revenu disponible.
Toujours dans la même thématique :
- Comment calculer les charges d’un employé ?
- Qu’est-ce qu’une cotisation sociale ?
- Astuces pour payer moins de charges sociales
- Comment se calcule la masse salariale ?
Réduisez vos coûts salariaux
Contactez-nous ou faites directement votre simulation pour découvrir les économies potentielles pour votre entreprise